Randos Cerdagne Ariège Andorre
une nature riche et préservée
Voici des territoires de montagne parcourus par d'innombrables sentiers de randonnée pédestre et de GR au long cours. La Cerdagne et le Capcir attirent par leurs hauts plateaux magnifiés par une myriade de lac d'altitude. L'Ariège sauvage et authentique offre des itinéraires en pleine nature où s'éparpillent quelques petits village typiques et hameaux paisibles. Quant aux monts et vallées d'Andorre, ils surprennent à chaque fois le randonneur par leur nature riche et préservée.
Chemin des Bonshommes
Traversée en raquettes de Cerdagne - Capcir
GR 10 : 7e partie Mérens - Vernet-les-Bains
GR 10 : 5e partie Luchon - Ustou
GR 10 : 6e étape Ustou - Mérens
Grande traversée des Pyrénées #5
Grande traversée des Pyrénées #6
Grande traversée des Pyrénées #7
Nouvel An sous les flocons de Cerdagne
La Cerdagne dans les Pyrénées Catalanes
La Cerdagne est un plateau d’altitude s’étirant d’est en ouest avec une forte déclivité allant de 1577 m depuis le col de la Perche (en France), à 950 m jusqu'à sa limite en aval du village de Martinet (en Espagne) sur une longueur de 40 km environ.
Encadrée des massifs imposants du Carlit et du Campcardos au nord, et vers le sud de la Serre de Cadi et du Puigmal, elle a, de par sa situation géographique, toujours constitué une entité forte, lui conférant une protection naturelle n’excluant pas les échanges commerciaux avec l’extérieur grâce aux nombreuses ouvertures vers l’Ariège en passant le Puymorens, le Capcir et l’Aude par le col de la Quillane, le Roussillon et le Conflent par la vallée de la têt, Lérida par la vallée du Sègre, et plus au sud vers Vic et Barcelone en franchissant le col de Toses.
D’évidentes richesses agricoles surtout mises en évidence par l’abondance des pâturages et des greniers à céréales constitués par les plaines alluviales de la basse Cerdagne, de même que l’influence du climat méditerranéen en ont fait un lieu favorable pour l’homme.
Plateaux de Cerdagne et Capcir, toute une histoire
Peut être aux environ de -3500 ans, quelques hommes vivaient sur ces hauts plateaux au néolithique moyen d’une économie mixte agricole et pastorale. Vers -2500, les témoignages funéraires (dolmens), attestent la fixation humaine dans cette période de transition. Se distingueront plus tard les peuplades ibères, contemporaines de la romanisation qui s’effectuera vers -200, les “Kerretes“ nom latinisé en Ceretani laisseront pour toujours leur nom à la Cerdagne. Les romains peu présents occuperont le vieil oppidum de Llivia , “Julia Lybica“, Strabon citera les fameux jambons de Cerdagne dans sa géographie.
En 462, les wisigoths dominent la région, et s’intègrent aux peuplades locales, certainement le début du Christianisme. Les maures vers 718 franchissent les Pyrénées, ils laissent une curieuse légende sur l’église de Planès, et c’est surtout par des pillages lors de raids rapides qu’ils interviennent dans la région.
Les Francs amorcent ensuite la reconquête et favorisent la création de comtés pour protéger les marches d’Espagne. Naîtra donc le comté de Cerdagne et d’Urgell qui englobera entre autres le Conflent. Hix deviendra capitale de la seigneurie et le lieu d’un marché économique vital pour la région. Le comté sera sous la domination de la famille de Guifred le Velu dès le 9eme siècle, qui deviendra plus tard le lignage royal de la maison de Barcelone. Un texte de 839 relatant la consécration de la cathédrale d’Urgell, cite toutes les paroisses de la région, peu de choses ont changé, si ce n’est la création de Puigcerdà en 1177, de Bellver en 1225, et l’abandon des hauteurs de Llivia en 1277 pour fonder le village actuel.
En 1117 elle entrera par héritage dans les possessions du comté de Barcelone lequel sera uni par mariage à l’Aragon en 1137 devenant ainsi le puissant royaume catalano-aragonais. C’est dans ces conditions que Puigcerda sera choisie pour devenir la capitale fortifiée de la région, elle joue encore un rôle économique important. Enfin en 1479 le royaume est rattaché à la Castille.
Une première occupation du grand rival français amène les troupes de Louis XI en Cerdagne, le château de Llivia sera détruit à ce moment.
Arrive 1659 et le traité des Pyrénées qui stipule que les Monts Pyrénées qui avaient divisé les Gaules des Espagnes constitueront encore la frontière des deux royaumes. Personne ne savait où passait la frontière de l’époque romaine ! Ce n’est que deux siècles plus tard que seront posées les 602 bornes du tracé qui ne sera plus trop contesté. Le cas de le Cerdagne fut difficile à gérer, le Roussillon conquis dès 1642 ne fut pas remis en question, restait le Conflent, la Cerdagne et l’Urgell. Mazarin en personne pour ne pas compromettre le mariage de Louis XIV et de l’infante Marie-Thérèse concéda l’Urgell contre le Conflent, quant à la Cerdagne on coupa en deux le gâteau et la France conserva 33 villages au-delà de Puigcerda afin de mettre en connexion l’Ariège, les vallées de l’Aude et de la Têt. Une fois le traité signé, les espagnols contre-attaquent, Llivia est une antique cité romaine, de guerre lasse dit on, Mazarin abandonne et ainsi naîtra la petite enclave, trésor des contrebandiers! Sa majesté d’Espagne ne perdait pas tout à fait la face dans la défaite… Sur le plan religieux, la partie française ne sera rattachée au diocèse de Perpignan qu’à la période révolutionnaire, l'évêché d’Urgell ne voulant pas laisser franciser ses ouailles aussi facilement.
Montlouis sera construite à grand frais afin de tenir le passage vers le Roussillon entre 1679 et 1682 en un temps record compte tenu de l’altitude et des conditions d’accès difficiles avec le royaume de France, imprenable elle sera contournée par les armées espagnoles en 1793 !
Le destin s’est joué de l’unité Cerdane. Mais jusqu’à la guerre civile d’Espagne et la dernière guerre, Puigcerda restait toujours la capitale pour tous, de plus la langue unit encore les populations.
Depuis le 18 juillet 1910 date de l’inauguration du tronçon Villfranche-Mont-Louis, la Cerdagne est désenclavée par le train jaune, en 1911 sera terminé le tronçon pour Bourg-Madame et enfin, et en 1927 il arrivera à Latour-de-Carol mettant en connexion la ligne avec celles d’Espagne et de Toulouse terminées en 1925.
Deux hommes, le politique Emmanuel Brousse et l’ingénieur Lax porteront le projet. Du point le plus bas Villefranche, il démarre à 426 m, passe à Bolquère à 1592 m, la plus haute gare de France et finit à Latour à 1232 m sur une longueur de 62,8 km, le choix d’une ligne “métrique“ s’imposa, moins coûteuse et plus adaptée au relief, réduisant les rayons de courbes et supportant des maximums de 6% de déclivité. Sur l’ensemble, seuls 41% de la ligne présente un développement droit. La Bouillouse et la centrale hydro- électrique de la Cassagne alimentant la machinerie avec une tension continue de 850v, le pont Séjourné et le pont Gisclard sont les ouvrages majeurs d’une œuvre colossale réalisée dans des conditions très difficiles, notamment à la Bouillouse (2000 m d'altitude) où il n’y avait alors aucun accès. Le budget prévisionnel sera lui multiplié par six.
Les activité économiques en Cerdagne
La Cerdagne est aujourd’hui devenue une région essentiellement tournée vers le tourisme, stations de ski l’hiver, montagne l’été, épaulée par la douceur du climat. Elle est toujours le lieu de prédilection pour soigner les voies respiratoires l’air y étant sain et sec. L’agriculture par le biais de l’élevage surtout bovin et équin pour l’essentiel en bêtes de boucherie, arrive encore à maintenir les paysages. Les élevages sont beaucoup plus grands que par le passé mais le recul est très net surtout dans la partie française.
Les nombreux bains d’eaux chaudes, un patrimoine culturel relativement riche (églises romanes au mobilier fourni, fours solaires…), complètent les atouts de ces régions de montagne.