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L'Andorre et son histoire

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D'après la légende, l'Andorre fut fondée par Charlemagne en 805, en signe de reconnaissance à ses habitants pour leur aide lors de la lutte contre les Sarrasins. Mais le premier document connu de l'histoire du pays est la charte de consécration de la cathédrale Santa Maria d'Urgell (839), dans laquelle sont mentionnées les paroisses d'Andorre en tant que fief des comtes d'Urgell. À partir de la seconde moitié du Xe siècle, la puissance de plusieurs seigneurs laïcs et ecclésiastiques favorisa l'apparition de quelques forteresses, châteaux et églises qui perdurent encore aujourd'hui sur le territoire. Au cours du XIe siècle, le pouvoir des évêques d'Urgell s'étendit progressivement en Andorre, et le territoire devint finalement une seigneurie ecclésiastique en 1133.

randonnée andorreLe XIIIe siècle fut marqué par une période de combats et d'hostilités entre les évêques d'Urgell et les comtes de Foix pour acquérir la souveraineté de l'Andorre. Cette période s'acheva avec la signature de deux sentences arbitrales dénommées "paréages" (1278 et 1288) entre l'évêque d'Urgell, Pere d'Urg, et le comte de Foix, Roger Bernat III. La signature du premier paréage (1278) jetait les bases de la souveraineté partagée : c'est ainsi que naquit la Principauté d'Andorre. Le second paréage (1288) complétait le premier et réglementait d'autres tâches, comme par exemple l'administration de la justice et le service militaire. En dépit d'importants remaniements, le pacte s'est maintenu dans le temps, au point que la Constitution andorrane a adopté le système de la co-principauté : l'évêque d'Urgell et le président de la République Française sont les co-princes d'Andorre, à égalité et à titre personnel.

Au XVe siècle, les comtes de Foix devinrent souverains de Navarre. En 1589, Henri IV, roi de Navarre et comte de Foix, vicomte de Béarn et seigneur d'Andorre, devint roi de France, octroyant de ce fait à la couronne les droits de co-seigneurie des comtes de Foix. En 1793, en raison de l'origine féodale des liens unissant l'Andorre et la France, les républicains français refusèrent de continuer d'entretenir des rapports avec les Andorrans. En 1806, Napoléon rétablit la tradition féodale et les droits de co-seigneurie de la France sur la Principauté d'Andorre.

C'est en 1419 que fut créé le Consell de la Terra (Conseil de la Terre), première ébauche de l'actuel parlement, et ce, dans le but de résoudre les problèmes de la communauté. Officiellement, et depuis 1702, c'est le Consell General (Parlement) qui intervient dans les sphères administratives, politiques, juridictionnelles et législatives.

Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la dénommée Nouvelle Réforme (1866) apporta des changements considérables sur le plan politique et administratif, avec notamment la concession du droit de vote à tous les chefs de famille et le renforcement du pouvoir du Consell General. La position frontalière de l'Andorre a été un facteur déterminant dans son processus de croissance et de modernisation. Une frontière dont le rôle devient primordial à l' issue de la Guerre Civile espagnole et de la seconde guerre mondiale, car le pays développe en effet une activité commerciale basée sur les flux de marchandises et de devises.

Comme d'autres régions des Pyrénées, l'Andorre est un lieu de passage, de convergences et d'échanges, ce qui a favorisé l'alliance des influences étrangères et de la tradition artistique locale. Il faut visiter les églises emblématiques de la Principauté, car elles revêtent une grande valeur en tant que monument ou ensemble architectural, et sont une opportunité unique de mieux connaître l'histoire et la culture du pays dans toute son authenticité.

L'influence de l'art préroman et de l'art roman a perduré fort longtemps dans la Principauté, alors qu'ailleurs en Europe s'étaient déjà imposés d'autres styles architecturaux. Le style roman d'Andorre nous parle de la formation des communautés paroissiales, des premières relations de pouvoir, de la fascination pour le mystère et pour l'ineffable. D'un point de vue architectural, les églises préromanes et romanes se caractérisent par des constructions simples, des dimensions modestes et une décoration sobre et sans prétentions, mais elles présentent les prémisses de ce style en vigueur aux XIe et XIIe siécles et elles permettent de suivre son évolution de ses origines à son apogée.

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