Les Pyrénées

Histoires de langue...

D'est en ouest et du nord au sud du massif, les Pyrénées abritent plusieurs régions et peuples aux singularités marquées, les frontières du cœur se moquant des limites administratives. Cela va de pair, l'oreille du visiteur se laisse bercer par diverses langues et accents : aranais, basque, catalan, espagnol, français ou occitan. Certaines langues sont officielles, d'autres bien vivantes, mais toutes ont laissé une empreinte indélébile dans la toponymie locale.

La (très) brève histoire géologique des Pyrénées

Tout commence au début de l'ère primaire, il y a 500 millions d'années où la mer dépose des sédiments. Une première élévation de montagne se produit avec la formidable poussée hercynienne il y a 300 millions d'années. Ces monts subissent une forte érosion et le socle hercynien est progressivement immergé. Autour de -110 millions d'années la deuxième grande évolution tectonique commence et voit la plaque ibérique se déplacer et venir s'encastrer dans la plaque eurasiatique ; la chaîne pyrénéo-provençale se dresse et atteint son apogée il y a 40 millions d'années. Mais le cycle géologique continue et l’érosion attaque la nouvelle chaîne et les rivières déposent à ses pieds des quantités considérables d’alluvions (sables et galets). L’édifice pyrénéen actuel est constitué : montagne "jeune" constituée de roches souvent très anciennes. Enfin et jusqu'à nos jours, ce sont les grands glaciers qui modèlent les vallées et les cirques et laissent derrières eux lacs et éboulis pendant que l'eau s'infiltre dans les roches calcaires et creusent d'importants réseaux de grottes.

La géographie, entre France et Espagne

Les Pyrénées s'étendent de l'océan Atlantique à l'ouest à la mer Méditerranée à l'est. Elles séparent la France, au nord, de l'Espagne, au sud et tout le long de cette dorsale de 450 km, court la frontière matérialisée depuis le XVIIe siècle par des centaines bornes, de la n°1 fichée au bord de la Bidassoa à la n°602 au Cap Cerbère en Méditerranée.
L'aneto (3 404 m), le point culminant de la chaîne, se dresse dans la province d'Aragon (Espagne) au cœur du massif de la Maladetta ; rappelons que le "toit" de la péninsule ibérique le Mulhacen (3 482 m) se trouve dans la Sierra Nevada en Andalousie. Le plus haut sommet français est le Vignemale (3 298 m), cependant, il se trouve sur la crête frontière citons alors le véritable "toit" pyrénéen côté français : le pic Long (3 192 m).

Le climat pyrénéen

Parce qu’étirées sur plus de 400 kilomètres, de l’Atlantique à la Méditerranée, il n’existe pas de climat pyrénéen à proprement parler. Si l’on veut se faire une idée de cette absence d’unité climatique , il suffit de penser que l’extrémité occidentale de la chaîne compte parmi l’un des endroits de France où les pluies sont les plus fréquentes alors qu’à son extrémité orientale (Font Romeu),l’on détient le record d’ensoleillement. On peut tout de même partager la chaîne en quatre provinces climatiques. L’extrémité occidentale est la région la plus océanisée avec son climat doux et humide. Le climat du versant nord est avant tout celui d’un front montagnard. Le climat du versant sud, le plus étendu, est marqué par l’influence de la masse ibérique qui y ajoute une touche de continentalité. L’extrémité orientale ménage la transition vers le climat méditerranéen, les températures moyennes y sont les plus élevées de la chaîne, douceur des flux méditerranéens et fort ensoleillement apporte la chaleur, même si la tramontane en dissimule souvent l’effet.

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